Le monde est de plus en plus connecté, non seulement aux personnes, mais aussi aux objets, aux appareils et aux machines. Ils deviennent aussi de plus en plus bavards. Votre réfrigérateur peut vous rappeler d’acheter du lait, votre voiture peut programmer son contrôle technique et votre smartwatch sait si vous avez manqué une séance de sport. Nous vivons de plus en plus dans l’Internet des Objets (IoT), un vaste « univers » d’appareils interconnectés qui partagent des données entre eux et avec nous. Il promet de rendre nos vies plus intelligentes et plus fluides, mais (soyons honnêtes) il fait aussi un peu peur. Comment cela fonctionne-t-il et pourquoi faut-il s’en soucier ? Ouvrons la porte, entrons (et faisons attention aux brosses à cheveux qui parlent).
Qu’est-ce que l’Internet des Objets ?
Oubliez (le film) Retour vers le futur. Le monde nous répond-il ? Dans un sens, oui. À la base, l’Internet des Objets (IoT) consiste à rendre « intelligents » les objets du quotidien en les connectant à Internet et les uns aux autres. Il peut s’agir d’appareils domestiques connectés, tels que des thermostats qui s’adaptent à votre emploi du temps, ou de vêtements qui surveillent votre rythme cardiaque et d’autres paramètres vitaux. Cependant, sa portée s’étend bien au-delà de nos foyers. L’IoT a le potentiel de révolutionner les industries, avec divers cas d’utilisation allant de la santé avec des stimulateurs cardiaques connectés aux systèmes d’irrigation automatisés dans l’agriculture et même aux villes avec une gestion intelligente du trafic et des déchets, ainsi qu’une utilisation plus efficace de l’énergie. Le meilleur des mondes est un endroit accueillant : Tout objet doté de capteurs, d’un moyen de communication et de la capacité de traiter des données peut obtenir la « citoyenneté » au sein de l’écosystème IoT. Il se développe rapidement, les entreprises s’efforçant d’ajouter des capteurs et une connectivité Internet à tous les types d’objets, donnant ainsi naissance à des créations merveilleuses, mais aussi farfelues. Passionnant et innovant ou déconcertant et idiot ? Certainement un peu de tout cela, mais c’est à vous de décider.
Il existe une grenouillère qui fournit aux soignants des informations sur la respiration, le rythme cardiaque, les habitudes de sommeil et la température de l’enfant. Un astucieux contrôleur d’œufs utilise des diodes électroluminescentes pour déterminer quels œufs de votre plateau connecté sont proches de la date de péremption. N’oublions pas la brosse à cheveux connectée qui peut analyser les habitudes de brossage et dispose d’un microphone pour détecter les cheveux cassés. Et si vous pensez qu’il ne s’agit que de déchets, vous aimerez peut-être la poubelle connectée qui peut suivre ce que vous jetez, afin de vous aider à préparer votre prochaine liste de courses.
Une brève histoire de tout (sur l’IoT)
Aussi audacieuse soit-elle, l’idée que des machines communiquent n’est pas nouvelle et les systèmes machine to machine (M2M) existent depuis plus d’un siècle. Souvenons-nous des premiers systèmes de transmission de données utilisés par l’armée russe en 1845 ou la connectivité de données GSM sur les téléphones mobiles Siemens en 1995. L’Internet des Objets n’a pas surgi de nulle part : c’est le résultat soigneusement perfectionné de l’évolution de diverses technologies. L’IoT n’a été nommé en tant que concept qu’en 1999, bien qu’une machine à Coca-Cola bavarde de l’université Carnegie Mellon aux États-Unis au début des années 80 ait rempli les critères pour être désigné comme le premier appareil connecté. Les programmateurs locaux se connectaient à l’appareil via Internet pour vérifier si une boisson était disponible (et froide) avant de se déplacer pour vérifier la machine.
Kevin Ashton, directeur exécutif d’Auto-ID Labs au MIT, est considéré comme le père fondateur de l’IoT. Il a été le premier à la décrire et a inventé l’expression lors d’une présentation à Procter & Gamble. La définition a évolué, mais voici un extrait de sa vision : « Si nous avions des ordinateurs qui savaient tout ce qu’il y a à savoir sur les objets, en utilisant les données qu’ils recueillent sans aucune aide de notre part, nous serions en mesure de tout suivre et de tout compter, ce qui réduirait considérablement les déchets, les pertes et les coûts. Nous saurions quand les objets doivent être remplacés, réparés ou rappelés, et s’ils sont frais ou s’ils n’ont plus de raison d’être. »
Kevin Ashton pensait que l’identification par radiofréquence (Radio Frequency Identification, ou RFID) était une condition préalable à l’Internet des Objets, mais il la considérait comme une solution de suivi des stocks qui utilisait des appareils étiquetés au moyen de technologies telles que le filigrane numérique, les codes-barres et les codes QR. Walmart et le ministère américain de la Défense se sont soudain intéressés à la question et sont devenus, en 2002-2003, les premières grandes organisations à adopter le modèle de suivi des stocks de Kevin Ashton en utilisant l’étiquetage, la RFID et l’Internet des Objets. En 2011, le premier appareil connecté a frappé à notre porte — au sens propre — et a apporté l’IoT dans nos foyers. La sonnette Ring, initialement nommée DoorBot, se connecte à votre smartphone et vous signale quand une personne appuie sur la sonnette. Les géants de la technologie comme Apple et Microsoft se sont intéressés à l’idée et, soudain, nous avons eu des thermostats, des lampes et bien d’autres choses encore. L’avenir de l’IoT s’annonçait ainsi radieux.
En 2012, l’informatique cloud s’est généralisée, donnant à l’IoT l’infrastructure nécessaire pour stocker, traiter et analyser les énormes volumes de données générés par les appareils connectés. Rien ne semblait pouvoir arrêter son essor… et puis Internet a failli se retrouver à court d’adresses IP. Heureusement, l’IPv6 est arrivé, offrant au monde un nombre apparemment infini d’adresses Internet (340 undécillion, pour être plus précis) et repoussant presque à l’infini les frontières de l’IoT. Steve Leibson, du Computer History Museum, a tenté d’expliquer les nouveaux et extraordinaires chiffres avec lesquels les simples humains étaient soudain aux prises : « Nous pourrions donc attribuer une adresse IPv6 à CHAQUE ATOME DE LA SURFACE DE LA TERRE, et il resterait encore suffisamment d’adresses pour plus de 100 autres terres. »
L’IoT est devenu plus ambitieux et s’est fixé pour objectif de transformer les infrastructures de villes entières. La Suisse a mis en place un programme pilote appelé la Smart City suisse, qui a permis de forger de nouveaux partenariats scientifiques et d’innover. Des bâtiments connectés aux parkings connectés, en passant par l’éclairage public et les transports, tout promet de devenir plus efficace dans une ville connectée qui intègre toutes sortes de capteurs. Les technologies sans fil, la généralisation de l’Internet à haut débit et une fabrication moins coûteuse rendent la dernière évolution du M2M plus accessible. Et ce n’est pas près de s’arrêter. L’IoT continuera à révolutionner les foyers, les entreprises et les industries, probablement d’une manière que nous ne pouvons même pas imaginer (pour l’instant).
Comment l’IoT fonctionne ?
En bref, l’IoT fonctionne selon un processus structuré. Les appareils IoT disposent d’un matériel spécifique (généralement un capteur) qui recueille et suit les données de son environnement. Ces données sont ensuite transmises via Internet, Bluetooth et Wi-Fi à des plateformes cloud, où elles sont stockées et analysées par des logiciels avant d’être transmises aux utilisateurs par l’intermédiaire d’une application ou d’un site web. Le logiciel qui connecte tous les éléments d’un système IoT est appelé plateforme IoT, et il existe des centaines de ces plateformes (notamment par des géants de l’industrie tels que IBM, Amazon, Oracle et Microsoft).
Ces informations permettent à l’appareil ou à l’utilisateur d’obtenir des données exploitables. Vous n’êtes pas chez vous ? Votre thermostat connecté peut baisser la température. Envie d’un paquet de chips ? Les distributeurs automatiques connectés surveillent leur stock et envoient une alerte s’il est temps de le réapprovisionner. Et il ne s’agit pas toujours de notre confort et de notre commodité : les machines qui transmettent des informations peuvent être essentielles à notre sécurité. Vous souvenez-vous de la centrale nucléaire où travaille l’infortuné Homer Simpson ? À quel point serait-elle plus sûre avec des machines qui alerteraient automatiquement les équipes de maintenance en cas de réparation nécessaire ? À la base, l’IoT repose sur un cycle continu de détection, de collecte, de transmission, de traitement et d’action. Ces appareils connectés ne demandent que très peu d’intervention humaine pour optimiser notre vie et ils peuvent également être contrôlés à distance. Kevin Ashton (« …en utilisant des données qu’ils ont recueillies sans aucune aide de notre part… ») serait fier.
N’oubliez pas que presque n’importe quel objet ou appareil peut devenir « intelligent » s’il a les moyens de se connecter à Internet et de communiquer avec d’autres appareils par l’intermédiaire du cloud. Si vous ajoutez un capteur à un lave-linge, à un réfrigérateur ou même à un sèche-cheveux, il peut faire partie de la « famille » IoT. Aucun autre talent particulier n’est requis.
Pourquoi l’Internet des Objets est-il comme un système nerveux ?
Lorsque vous entendez « IoT », vous imaginez peut-être de vastes vrilles d’énergie se propageant sur les écrans et autour de la planète. Gardez cette idée en tête. Voici une analogie qui peut s’avérer utile : Votre cerveau s’appuie sur des nerfs pour envoyer des signaux à vos mains, vos pieds et vos organes. L’IoT utilise des réseaux pour connecter des appareils. Ainsi, l’Internet des Objets est comparable au système nerveux humain : il relie différentes parties d’un système plus vaste, ce qui leur permet de communiquer et de réagir aux informations en temps réel.
Par exemple, lorsque vous touchez quelque chose de chaud, vos nerfs le signalent instantanément à votre cerveau et votre main se retire. Si un détecteur de fumée connecté détecte un incendie, il déclenche une alarme, prévient votre téléphone et demande même au système d’arrosage connecté de se mettre au travail.
En ce qui concerne les capteurs, il est important de se rappeler que l’emplacement est vital. Imaginez que vos papilles gustatives se trouvent dans votre coude. Vous diriez adieu aux joies de la table. De même, les appareils IoT doivent saisir les données correctes qu’ils essaient de collecter. Ils ne seront pas utiles s’ils sont orientés dans la mauvaise direction ou au mauvais endroit (ou s’ils ne fonctionnent pas correctement). Tout comme dans le système nerveux, la qualité de la transmission est primordiale. Personne ne veut d’un babyphone défectueux. Ni d’orteils engourdis.
Quelles sont les technologies à l’origine de l’Internet des Objets ?
Voyons de plus près les technologies clés qui, ensemble, constituent les écosystèmes de l’IoT :
- Capteurs :Les capteurs recueillent des données du monde physique et mesurent des éléments tels que la température, l’humidité, la lumière, le mouvement et le son.
- Technologies de connectivité : Les appareils IoT doivent être connectés à Internet pour transmettre des données au cloud. Plusieurs types de technologies de connectivité sont utilisés dans l’IoT, notamment le Wi-Fi, le Bluetooth, les réseaux cellulaires et des solutions à faible consommation comme LoRaWAN.
- Cloud :Les appareils IoT génèrent d’énormes volumes de données qui doivent être stockées, traitées et analysées. Les plateformes de cloud fournissent l’infrastructure et les outils nécessaires, et c’est aussi là que les applications IoT sont développées et déployées.
- Logiciels :Les logiciels spécialisés recueillent, stockent et analysent les données collectées par les capteurs IoT. Ils contrôlent également les appareils, souvent à distance.
- Analyses du big data :Les données ne sont pas utiles si elles ne sont pas organisées et comprises. C’est là qu’interviennent les outils d’analyse avancée, comme les algorithmes d’apprentissage automatique (Machine Learning), les outils de visualisation des données et les modèles d’analyse prédictive. Ils permettent d’identifier des modèles et d’extraire des enseignements.
- Technologies de sécurité et de confidentialité :À mesure que l’IoT se déploie, il peut représenter une porte d’entrée de plus en plus grande pour les cybercriminels. Des technologies telles que le chiffrement, les contrôles d’accès et la détection des intrusions contribuent à protéger les appareils, les données et les utilisateurs de l’IoT.
Maison connectée : à quoi pourrait ressembler l’IoT ?
Il peut être difficile d’imaginer les effets des appareils connectés sur nos vies. Que serait la vie dans une maison intelligente véritablement connectée : bonheur à domicile, ou science-fiction qui va trop loin ? À vous de décider.
Plutôt que de déclencher une alarme, un système domotique pourrait ouvrir doucement les stores, allumer progressivement les lumières et augmenter la température de la pièce. Il pourrait même jouer votre liste de lecture préférée. Grâce à votre matelas connecté, vous avez peut-être aussi mieux dormi, car il suit la qualité et les phases du sommeil et contribue à réguler votre température pendant que vous dormez. Maintenant que vous êtes levé (et que vous vous sentez reposé et plein d’énergie), il est temps de prendre une douche préchauffée et de préparer votre café. Votre machine à café pourrait être équipée d’un capteur qui détecte les mouvements lorsque vous titubez dans la cuisine. Pendant que vous prenez votre petit-déjeuner, votre assistant virtuel lit les informations relatives à la météo, à la circulation, aux actualités et à votre liste de tâches.
Dès que vous franchissez la porte le soir, votre maison vous accueille avec une température, un éclairage et des options de divertissement parfaits. Vous pouvez même ajouter des commandes, comme le préchauffage du four pour réchauffer la pizza que vous avez commandée par le biais d’une livraison automatisée.
Quels sont les avantages de l’IoT ?
Il est l’heure de partir de la maison. Les avantages d’un monde intelligent et connecté s’étendent à de multiples secteurs et organisations et touchent d’innombrables vies au quotidien. Voici ce que l’IoT peut apporter :
- Amélioration de l’efficacité des entreprises, de la logistique et de la production
Lorsque les dispositifs IoT automatisent et optimisent les processus, les entreprises récoltent les fruits d’une meilleure efficacité et d’une plus grande productivité. Par exemple, les capteurs IoT peuvent surveiller les équipements afin de résoudre les éventuels problèmes avant qu’ils n’entraînent des interruptions de service. Cette maintenance prédictive permet de réduire les coûts et d’améliorer le temps de fonctionnement. L’IoT contribue également à la logistique et à la chaîne d’approvisionnement grâce au suivi en temps réel des expéditions au moyen de capteurs GPS, ce qui aide les entreprises à optimiser les itinéraires en surveillant les conditions météorologiques et la circulation. - Permettre une prise de décision fondée sur les données
Les appareils IoT génèrent un flux continu de données en temps réel pour aider les entreprises à prendre des décisions plus éclairées sur leurs stratégies, leurs produits et l’allocation de leurs ressources. Elles peuvent obtenir des informations plus détaillées sur les opérations, le comportement des clients, les tendances du marché et les performances opérationnelles, ce qui est idéal pour les budgets et les résultats des entreprises. - Surveiller et contribuer à l’amélioration de la santé humaine
Vous avez une montre connectée ou un dispositif de suivi de la condition physique ? Des capteurs et des appareils interconnectés peuvent collecter en temps réel des données de santé telles que la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la glycémie et les niveaux d’activité. Cela permet de suivre les personnes de manière proactive afin de détecter plus rapidement d’éventuels problèmes de santé. Les protocoles de traitement peuvent être personnalisés et les patients à distance peuvent être pris en charge plus efficacement, ce qui contribue à améliorer les résultats de santé. Il existe par exemple des moniteurs ECG sous forme de patchs et une technologie émergente de lentilles de contact connectées qui surveillent les niveaux de glucose. - Réduction des coûts
L’automatisation des tâches répétitives réduit les interventions manuelles et les erreurs potentielles, ce qui contribue à réduire les coûts et à accroître l’efficacité et la rentabilité. Dans les écoles et les bureaux, les appareils IoT peuvent surveiller l’utilisation de l’énergie et optimiser la consommation, par exemple en réduisant le chauffage ou en éteignant les lumières si aucun mouvement n’est détecté dans une pièce. - Amélioration de l’expérience client
Comprendre les clients permet aux entreprises de mieux les servir grâce à des expériences plus personnalisées et plus attrayantes. Vous avez encore traîné près du présentoir de chocolats ? Les magasins peuvent utiliser des capteurs IoT pour suivre les mouvements des clients et leur proposer des offres personnalisées en fonction de leur comportement. Vous avez un problème ? Les données IoT peuvent aider les agents du service clientèle à identifier rapidement la cause première d’un incident. - Promotion du développement durable pour une planète plus verte
Les compteurs et appareils connectés dans les bâtiments peuvent surveiller la consommation d’énergie et ajuster l’éclairage, le chauffage et la climatisation en fonction de l’occupation afin de réduire la consommation de ressources. Dans les villes connectées, les capteurs IoT surveillent la qualité de l’air et la circulation et optimisent la collecte des déchets et l’utilisation de l’eau. Dans le domaine de l’agriculture, les capteurs surveillent l’humidité du sol, les conditions météorologiques et la croissance des cultures, ce qui permet aux agriculteurs d’appliquer l’eau et les engrais avec plus de précision pour augmenter le rendement des cultures tout en réduisant l’impact sur l’environnement.
L’Internet des Objets présente-t-il des risques ?
Votre grille-pain pourrait-il comploter contre vous ? Votre machine à laver parle-t-elle de vous ? Les possibilités et les applications semblent infinies… mais l’IoT n’est pas sans risque. Un monde connecté est indéniablement pratique, mais s’il est associé à une sécurité insuffisante, il peut vous rendre vulnérable aux menaces en ligne et aux cybercriminels. Un mot de passe faible ou une mise à jour logicielle oubliée, et votre babyphone pourrait soudainement émettre sur Internet, ou votre sonnette connectée pourrait laisser des étrangers pénétrer chez vous. Qu’est-ce qui peut mal tourner et pourquoi ?
Risques de sécurité : une porte ouverte pour les pirates
Certains appareils IoT sont conçus pour la connectivité et la commodité et négligent la sécurité. La plupart d’entre nous mettent rigoureusement à jour leurs ordinateurs et leurs smartphones (ce n’est pas votre cas ? Faites-le dès maintenant et n’oubliez pas de mettre à jour les pilotes), mais ont tendance à oublier des appareils tels que les réfrigérateurs connectés. Ces derniers sont laissés à l’abandon avec une sécurité insuffisante et obsolète, ce qui en fait une cible facile pour les cybercriminels. Vous est-il déjà arrivé de conserver le nom d’utilisateur et le mot de passe par défaut d’un appareil ? Faites les modifications sans attendre. Qu’en est-il de l’âge de vos machines ? Vous possédez peut-être vos appareils de cuisine depuis 10 ans ou plus. Le fabricant assurera-t-il la sécurité de votre réfrigérateur grâce à des correctifs réguliers contre les menaces les plus récentes pendant tout ce temps ?
Les pirates qui exploitent les vulnérabilités peuvent prendre le contrôle des appareils et voler nos données personnelles, ce qui peut entraîner une usurpation d’identité. Les systèmes IoT sont particulièrement vulnérables aux attaques de type Man-in-the-middle (MitM), par lesquelles les attaquants interceptent et manipulent les données lors de leur transmission entre un appareil et le destinataire. Les cybercriminels pourraient même lancer des attaques par déni de service (DDoS) à grande échelle contre d’autres systèmes. Elles transforment d’innocents appareils IoT en armes contre d’autres réseaux. Votre bouilloire a-t-elle été enrôlée de force dans une armée de botnets pour mettre une entreprise dans une situation véritablement brûlante ?
Risques pour la confidentialité : Qui vous espionne et vous écoute ?
Les dispositifs IoT peuvent également poser un problème important de protection de la confidentialité, car ils collectent de grandes quantités de données d’utilisateur, depuis les routines quotidiennes et les images de sécurité à domicile jusqu’à nos données de santé. Ces informations sont stockées sur des serveurs cloud, qui ne sont pas à l’abri des violations de données et des accès non autorisés. Voici comment protéger vos données sur le cloud. Certains fabricants d’IoT vendent des données d’utilisateurs à des tiers, ce qui donne lieu à de la publicité ciblée et à un suivi du comportement. Il est pratiquement impossible de savoir qui a accès à vos données et comment elles sont utilisées.
Des voitures aux moniteurs cardiaques, rien n’échappe aux menaces en ligne. Si vous manquez encore de motivation, consultez cette liste des pires exemples de piratage d’IoT.
Sécurisez votre monde en ligne avec Avira
Il est essentiel de contribuer à la protection de votre réseau IoT et de tous vos appareils connectés : laisser une faille en ligne équivaut à laisser une porte ou une fenêtre de votre maison grande ouverte. Envisagez une solution qui propose plusieurs outils : Avira Free Security combine un antivirus, un gestionnaire de mots de passe, un outil de mise à jour logicielle, un VPN pour le chiffrement des données, et bien plus encore. Protégez tous vos appareils avec Free Security pour Windows, la solution de sécurité pour Mac, l’application de sécurité pour les appareils iOS, ou l’application antivirus pour les téléphones et tablettes Android.
L’IoT n’est plus un sujet de romans dystopiques : il est partout autour de nous. Des maisons connectées aux usines autorégulées, en passant par les villes connectées, l’Internet des Objets est d’ores et déjà intégré dans la vie de tous les jours. Et au fur et à mesure que la technologie progresse, elle tissera une toile encore plus interconnectée et deviendra indispensable. La question n’est pas de savoir si vous utiliserez l’IoT, mais quelle part de votre vie il optimisera et régulera. Vous discuterez avec votre réfrigérateur, c’est évident.








